Bonjour les Douceurs,

On a décidé hier avec la team Folie Douce que c’était ainsi que nous allions nommer la communauté immense (vous êtes déjà 5000 ici et 10.000 sur instagram !) que vous formez. C’est beau parce c’est un mot féminin avec une terminaison masculine. Tout nous quoi.

Et bien voilà c’est parti les deux épisodes sont tombés ce matin aux aurores dans toutes vos applications d’écoute. Mes deux premiers invités sont l’autrice Chloé Delaume et le chanteur Voyou. Ces deux épisodes ont des couleurs très différentes. C’est un peu la lune d’un côté, le soleil de l’autre. L’épisode Delaume a été enregistré chez elle, dans son antre d’écrivaine, avec son chat Perdition qui gratte la porte et dans la fumée de sa cigarette. C’est un échange poétique et puissant comme sa littérature, poignant et bouleversant, comme son histoire. Il y est question de féminicide et de bipolarité et je suis très reconnaissance à Chloé d’avoir été si généreuse de son vécu et de sa pensée dans cet épisode. C’était important pour moi de vous livrer aussi, en même temps, la voix douce et lumineuse de Voyou, qui s’exprime ici en tant qu’artiste mais aussi en tant que proche d’une personne atteinte de troubles psychiques, il a écrit pour sa maman, dépressive dans son enfance, l’une des plus belle chanson du monde, L’Hiver.

Ces deux épisodes c’est ma façon de montrer que la santé mentale concerne tout le monde.

Puisque le propos ici est d’assumer ses vulnérabilités, je dois vous avouer que je suis en mode anxiété 8000 depuis deux jours. Je dors pas beaucoup. Je me fais des phases d’hyperfocux assez intenses. Mais j’ai réussi à maintenir ma routine sportive et à couper quand il fallait, donc c’est géré. Et surtout je sais que ça se relâchera quand vous m’aurez fait vos retours sur ces premiers épisodes et que je n’aurai plus qu’à penser à la suite !

Au fait hier j’ai donné une petite interview à Causette, qui retrace tous les liens que je fais entre santé mentale et féminisme, si ça vous botte (article réservé aux abonné•es abonnez vous d’ailleurs)

Ah et ce soir je suis au Carreau du Temple à 19h, avec la danseuse Chloé Lopez Gomez ! Venez c’est entrée libre :) Comment ça hyperactivité ?

Allez prenez soin de vous, prenez votre temps, et à très vite
Lauren

Ça y est, nous y sommes, le premier épisode de Folie Douce a trouvé sa place dans vos oreilles. Pour suivre le podcast précédent de Lauren Bastide, La Poudre, qui s’intéressait aux questions féministes (et puis aussi un peu à la santé mentale, forcément), on a voulu inviter une personne particulière, l’autrice Chloé Delaume. Qui de mieux pour faire ce pont ?

Chloé Delaume est chez elle. Il y a son chat, Perdition, qui gratte un peu à la porte, derrière. Son dernier livre, Pauvre folle, raconte aussi son parcours de santé mentale, complexe. Après la lecture d’une notice de médicament, elle décrit des pathologies et symptômes qu’elle vit, comme la déréalisation et la dépression. Diagnostiquée bipolaire à 28 ans, elle raconte les errances médicales dont elle a été victime. Elle pour qui « la souffrance est un moteur », qui porte autour du cou un cachet de Lexomil en argent, raconte comment les médicaments influent parfois sur sa manière d’écrire. Chloé Delaume raconte aussi l’importance du féminisme, « ce qui rend l’air respirable en ce moment”. Si elle ne « veut pas trop aller dans la maboulerie de papa », elle évoque au micro de Lauren Bastide le féminicide dont a été victime sa mère lorsqu’elle était enfant. Elle parle aussi d’empathie, de traumas, de dissociation, de son double littéraire, Clothilde, et de la nécessité de « nommer l’indicible réel ».

Pour le deuxième épisode de Folie Douce, c’est un peu spécial : après avoir interviewé pendant 7 ans, dans La Poudre uniquement des femmes et des personnes trans ou non-binaires, Lauren Bastide accueillle un homme cisgenre à son micro : le chanteur Voyou.

Ce jour-là il avait neigé à Paris, et ça allait bien avec le calme de Thibaut. Il avait les idées claire, sortait de vacances. Dans le studio rouge de Folie Douce, il a évoqué sa santé mentale à lui, et celle de ses proches, avec laquelle il a du apprendre à vivre, ayant une mère et des ami•es concerné•es dès son adolescence. Il raconte la gestion du stress des autres, les responsabilités familiales, et la musique, comme une auto-thérapie - en s’intéressant aux histoire des autres, on adoucit les siennes. Lui qui a grandi avec des femmes évoque le fait de grandir et de changer de regard sur ses parents. Il raconte son enfance dans le nord du Pas-de-Calais et sa passion pour les révolutions sud-américaines, la grossophobie, mais aussi son rapport à l’hiver, à la dépression, et à la neige.

Dans Folie Douce, on sait que la santé mentale concerne tout le monde, notamment les proches des concerné•es par les troubles psychiques.

Folie Douce donne la parole à des artistes, des militant•es, penseur•euses pour explorer leur parcours de santé mentale à la lumière de leur travail artistique ou politique. Ce podcast a pour vocation de faire émerger des récits à la première personne. Les propos de ses invité•es n’ont pas valeur d’expertise. Le terme « folie » est employé ici à des fins de renversement du stigmate et de réappropriation d’une identité habituellement imposée et marginalisée.

Ces épisodes de Folie Douce évoquent le suicide, le féminicide, la dépression, la bipolarité, la grossophobie. Aucun médicament régulateur de l’humeur, psychotrope ou anxiolytique ne doit être consommé sans avis médical.

Si vous traversez un moment particulièrement difficile, vous pouvez appeler le 3114, des personnes formées vous écouteront et vous orienteront.

Programmation et Presse : Marie Laurence-Chérie / marie.laurence.cherie.prod@gmail.com
Partenariats : Mélanie Vazeux, The Podcast Bureau / melanie@thepodcastbureau.fr

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